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Faciliteur de gestion pour entrepreneures et entrepreneurs en micro-entreprise et en TPE & PME

Allègements de charges: Hollande accélère sur la compétitivité

François Hollande a promis ce lundi 29 octobre lors d'une réunion avec les organisations économiques internationales à Paris que des "décisions" seront annoncées dès le mois de novembre 2012 "dans tous les domaines de la compétitivité", y compris sur le coût du travail, qui fixeront "la donne" pour l'ensemble du quinquennat.

 

Source : Philippe Flamand pour Lentreprise.lexpress.com

 

Lors d'une conférence de presse organisée après une rencontre avec les dirigeants du Fonds monétaire international (FMI) dont Christine Lagarde, de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) Angel Gurria, de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) Pascal Lamy, de la Banque mondiale Jim Yong Kim et de l'Organisation internationale du travail (OIT) Guy Rider, le Président de la République a affirmé qu'" aucun sujet ne sera occulté, tout sera traité, tout est mis sur la table " tout en s'engageant à faire en sorte que les mesures qui seront prises n'affectent pas le pouvoir d'achat et la demande intérieure." Nous sommes dans un moment où seul doit compter l'intérêt général " a ajouté François Hollande en demandant " un certain nombre de responsabilités aux hauts dirigeants ".

 

En clair des allègements de charges seront annoncés mais qui seront bien en-deçà de ce que réclame le patronat.

 

Dans son appel, publié le 28 octobre dans le Journal du Dimanche, l'Afep (Association française des entreprises privées qui réunit la quasi-totalité des membres du CAC 40) demandait une baisse des cotisations sociales de 30 milliards d'euros étalée sur deux ans et qui ciblerait les salaires moyens supérieurs à 2 Smic. Allégements qui seraient financés pour partie par une hausse de la fiscalité (relèvement de la TVA de 19,6 % à 21) et par des économies de dépenses publiques que l'Afep évalue à 60 milliards d'euros au cours des cinq prochaines années, soit l'équivalent de trois points de produit intérieur brut.

 

Maîtrise du calendrier. Le gouvernement a sa méthode et son calendrier pour ce qui relève du dossier de la compétitivité ", a répondu le Premier ministre Jean-Marc Ayrault en recevant à déjeuner à Matignon plusieurs grands patrons : Gérard Mestrallet, PDG de GDF Suez, Jean-Pierre Clamadieu, président du comité exécutif de Solvay, Benoît Potier, PDG d'Air Liquide, Philippe Crouzet, président du directoire de Vallourec et Gilles Michel, Directeur général du groupe Imerys.

 

Ultimatum. En clair: l'Etat ne cèdera à aucun ultimatum ni en ce qui concerne l'agenda des mesures annoncées ni sur leur contenu. " Il y a la conscience de quelque chose qui doit être fait pour redresser notre économie, la renforcer et puis réussir à remettre sur les rails ce que j'ai appelé le nouveau modèle français ", a insisté lundi Jean-Marc Ayrault. " Ça ne se fait pas en cassant tout, ça se fait en construisant, c'est pour ça qu'il faut écouter, dialoguer. Mais moi, je dialogue avec tout le monde, insiste le Premier ministre, je dialogue avec les grands patrons, les patrons des PME, des TPE mais je travaille aussi avec les syndicalistes ".

 

Déjà le 25 octobre devant la communauté des entrepreneurs d'excellence Oséo, François Hollande avait insisté sur le fait qu'il n'y a pas de solution miracle et que l'allégement de charges n'est qu'un des leviers à actionner parmi d'autres pour améliorer la compétitivité des entreprises françaises.

 

Erreur de communication. Il faut faire preuve de pédagogie pour ne pas réitérer l'erreur de communication faite sur le budget avec la polémique sur la taxation accrue des plus-values de cession affirmait-on alors au sommet de l'Etat où l'on voulait " bien nommer les problèmes quand on parle de compétitivité ". Le message était alors que l'Etat devait prendre son temps pour analyser, comparer, évaluer les solutions éventuelles, sans précipitation. Et si on reconnaissait volontiers un véritable problème de coût du travail dans certains secteurs d'activité plus exposés que d'autres à la concurrence internationale comme l'agroalimentaire ou les services aux entreprises, on craignait en revanche qu'un allégement rapide et conséquent des charges sociales pour toutes les entreprises porte en soi un risque d'inflation salariale, les organisations syndicales étant alors fondées à réclamer un coup de pouce aux entreprises.

 

30 milliards d'euros. Outre le rapport Gallois, on soulignait alors à l'Elysée que les décisions gouvernementales se nourriraient également du rapport commandé à l'OCDE sur la compétitivité française, voir des conclusions du FMI attendues pour la fin d'année. Et que des mesures sur les charges sociales pourraient être annoncées en... janvier 2013.

 

En outre se posait la question du financement de ces allégements de charges. "Nous avons fait autant de réductions de dépenses publiques en deux mois que le gouvernement précédent en trois ans, expliquait-on alors au sommet de l'Etat, mais on ne peut pas aller plus vite. Et nous n'avons pas 30 milliards d'euros à mettre sur la table..."

 

A l'évidence le calendrier s'accélère. Après la remise officielle du très attendu rapport Gallois, lundi 5 novembre, un séminaire gouvernemental sera organisé sur le sujet le lendemain à Matignon à l'issu duquel un certain nombre de mesures devraient être annoncées, dont des allègements de charges, mais sans doute limités à hauteur de seulement 10 milliards d'euros.

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