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Faciliteur de gestion pour entrepreneures et entrepreneurs en micro-entreprise et en TPE & PME

73% des sites Web français n’ont pas été mis à jour depuis plus d’un an, selon une étude

Par ailleurs, selon l’analyse d’Email-Brokers, une grande majorité des sites de services publics ne respectent pas la loi.

 

Source : ZDNet

 

Quelle est la nature du Web français ? Pour répondre à cette question, la société Email-Brokers, spécialisée dans le marketing interactif et l’email-marketing en Belgique et en France, a lancé une vaste enquête visant à cartographier le Net français.

 

Un challenge ambitieux mené à travers une méthodologie présentée comme transparente, indépendante et rigoureuse. "Depuis 2009, nous avons recensé l’ensemble des sites professionnels français en les collectant via différents canaux : noms des entreprises et codes postaux, extensions officielles (.fr, .com, .net…), villes et villages de France, professions, numéros de téléphone, requêtes automatisées sur les moteurs de recherche…", explique William Vande Wiele, fondateur de la société.

 

"Cette immense collecte nous a apporté deux trilliards de Gigabytes de données brutes.", ajoute-t-il. Email-Brokers a ensuite nettoyé cette base en validant individuellement chaque adresse Internet, puis en analysant le contenu de chaque site (structure, dernière date de mise à jour, nombre de pages…) via un logiciel spécialisé.

 

2,6 millions de sites Internet en France

 

Deux sociétés, basées respectivement en Inde et au Maroc, ont ensuite récolté manuellement des informations sur les sites répertoriés (nom de l’entreprise, adresse, numéros de téléphone et de SIRET…). Enfin, une société de télémarketing a qualifié et certifié les données récoltées.

Le résultat de cette analyse apporte en premier lieu des données quantitatives. Il apparaît ainsi que la France compte plus de 2,6 millions de sites Internet, dont presque 2,2 millions ont une finalité professionnelle.

 

Ces derniers arrivent loin devant les sites du service public (plus de 149.000) ou du secteur non-marchand (près de 70.000). Les sites vitrines représentent par ailleurs 71% de l’ensemble des sites français, contre 29% pour les sites dynamiques.

 

Les blogs et forums ne représentent, quant à eux, que 4% de l’Internet en France. En outre, 57% des sites comptent moins de 50 pages, tandis que ceux à gros volume de contenu (plus de 500 pages) représentent à peine 4% du Net français.

 

Plus surprenant, l'étude souligne que les sites français sont, dans leur immense majorité, faiblement actualisés : 73% d’entre eux ont été mis à jour pour la dernière fois il y a plus d’un an. Seuls 9% d’entre eux ont été actualisés durant les trois derniers mois.

 

Par ailleurs, et c'est encore plus étonnant, 71% des sites web des services publics français sont illégaux au regard de la loi qui impose la publication d'un certain nombre d'informations. Informations souvent absentes de ces sites pourtant officiels.

 

France : mauvais élève au niveau européen

 

"Le fait que seulement 29% des sites de services publics se conforment à cette obligation légale circonstanciée est très frappant, surtout si l’on remarque que ce sont les mairies, l’organe de pouvoir le plus proche du citoyen, qui sont les plus mauvais élèves", explique William Vande Wiele. "Ce sont ainsi les sociétés de services, les industries, banques et assurances qui relèvent le niveau puisque, dans l’ensemble, 73% des entreprises françaises respectent la réglementation".

Géographiquement, l'étude montre que certaines régions de France sont plus fertiles que d’autres en termes de création de sites web. Ils sont localisés principalement à Paris et en Ile de France (17%), Lyon arrive en seconde position avec 9%, et Lille (5%) en troisième. Marseille et Bordeaux sont à égalité avec seulement 4% alors que Strasbourg abrite 3% des sites de l’hexagone.

"Ces chiffres montrent que les régions évoluent normalement sur le web suivant leur démographie mais également que de nombreuses entreprises et organisations n’ont pas encore réalisé l’importance d’Internet", ajoute William Vande Wiele.

 

"Pour beaucoup, un site web est au mieux un mal nécessaire qui sert uniquement de carte de visite, au pire un gadget superflu. En outre, il est regrettable que les pouvoirs politiques ne perçoivent pas encore l’Internet comme un partenaire économique à part entière. On peut s’inquiéter de l’impact de cette carence sur le développement de la France, qui ne se classe ainsi, en termes de présence sur Internet, qu’en 9ème position sur le plan européen et ce, après l’Allemagne, la Belgique, les Pays-Bas, le Luxembourg, le Royaume-Uni, l’Italie, la Finlande et l’Irlande. S’il ne trouve pas chez nous ce qu’il cherche, le surfeur ira en effet voir sur les sites de concurrents étrangers.", conclut-il.

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